"On a rien vu venir". Pour ses parents, Gontran était un adolescent
comme les autres, "fan de François Bayrou". Jusqu'à ce qu'il rencontre
Jean-Eudes, "le recruteur", à son club de tennis. "Il a alors changé du
tout au tout. Il restait de longues heures dans sa chambre sur Youtube à
regarder des vidéos de Jean-François Copé. Il s'est abonné à Valeurs
actuelles. Il a même tenté d'ouvrir un PEA." Les parents de
Gontran ne reconnaissent plus leur fils, qui tente même de les
escroquer: "Il voulait récupérer les économies familiales pour monter un
fond d'investissement."
Puis c'est la fugue, l'enrôlement dans le "djihad libéral", via la
filière belge, avec laquelle il part à Bruxelles grossir le flot des
"terroristes fiscaux".